I. INTRODUCTION - ET AU 7ème JOUR, LE SILENCE DEVIENT LOI
« Dieu bénit le septième jour : il le sanctifia puisque, ce jour-là, il se reposa de toute l'œuvre de création qu'il avait faite » (Genèse 2, 2-3).
1.1 Le jour où l’on m’a arrêté
La scène se passe au Teich, un matin de juillet. Il fait déjà chaud, nous étions en train de faire du terrassement, plus exactement nous implantions des bordures. L’équipe est concentrée, discrète, comme toujours.
Une voiture de la police municipale s’arrête. Un agent s’approche.
En une phrase sur mon lieu de travail, je suis devenu un délinquant !
Naïf, je pense à une erreur.
Pas de bruit de marteau-piqueur.
Pas même de bétonnière, nous faisons des bordures.
Mais non. L’arrêté est formel. Les travaux (entendez tous les travaux sans discernement) sont suspendus. ❌
Peu importe le degré de nuisance.
Peu importe l’urgence du chantier.
Peu importe que tout soit fait dans les règles.
Peu importe si notre promoteur client ne pourra pas livrer ces logements en septembre.
Peu importe que des gens attendent ces logements… D’une commune à l’autre, le même chantier peut être légal… ou interdit.
Une voiture de la police municipale s’arrête. Un agent s’approche.
« Messieurs, vous devez arrêter. L’arrêté municipal interdit les travaux bruyants tout l’été, de début juillet à fin août. »
« Ce que vous faites s’apparente à une conduite sans permis sur autoroute »
En une phrase sur mon lieu de travail, je suis devenu un délinquant !
Naïf, je pense à une erreur.
Pas de bruit de marteau-piqueur.
Pas même de bétonnière, nous faisons des bordures.
Mais non. L’arrêté est formel. Les travaux (entendez tous les travaux sans discernement) sont suspendus. ❌
Peu importe le degré de nuisance.
Peu importe l’urgence du chantier.
Peu importe que tout soit fait dans les règles.
Peu importe si notre promoteur client ne pourra pas livrer ces logements en septembre.
Peu importe que des gens attendent ces logements… D’une commune à l’autre, le même chantier peut être légal… ou interdit.
1.2 Brève contextualisation
Depuis plusieurs étés, les arrêtés municipaux contre les nuisances sonores se multiplient sur le Bassin d’Arcachon.
Chaque commune y va de sa propre version :
Le point commun ?
Une volonté affichée de préserver la tranquillité estivale… quitte à paralyser l’activité locale.
Ce qui était autrefois un équilibre fragile est devenu u source de tension.
Et ceux qui travaillent sur le terrain (artisans, chefs de chantier, entreprises du BTP) le constatent chaque jour : leur présence dérange.
Chaque commune y va de sa propre version :
- plages horaires
- périodes interdites
- types de travaux concernés.
Le point commun ?
Une volonté affichée de préserver la tranquillité estivale… quitte à paralyser l’activité locale.
Ce qui était autrefois un équilibre fragile est devenu u source de tension.
Et ceux qui travaillent sur le terrain (artisans, chefs de chantier, entreprises du BTP) le constatent chaque jour : leur présence dérange.
1.3 D’une commune à l’autre, le même chantier peut être légal… ou interdit.
Alors la question se pose, frontalement :
Car ce qui est en jeu dépasse le simple cadre d’un chantier interrompu.
On parle ici d’un modèle économique local, d’une chaîne de compétences, d’un tissu d’entreprises enracinées.
On parle de gens qui vivent ici à l’année, qui font tourner les maisons, les immeubles, les réseaux, les routes.
Et aujourd’hui, on leur demande… de disparaître et de laisser la place aux touristes, claquettes et glacières de sandwichs.
Peut-on encore travailler sur le Bassin quand on fait du bruit (et quand on en fait pas) pour bien faire ?
Car ce qui est en jeu dépasse le simple cadre d’un chantier interrompu.
On parle ici d’un modèle économique local, d’une chaîne de compétences, d’un tissu d’entreprises enracinées.
On parle de gens qui vivent ici à l’année, qui font tourner les maisons, les immeubles, les réseaux, les routes.
Et aujourd’hui, on leur demande… de disparaître et de laisser la place aux touristes, claquettes et glacières de sandwichs.
1.4 Ceux qui font le Bassin méritent t-il d’en faire encore partie ?
Ce n’est plus seulement une question de réglementation.
C’est devenu une question de territoire.
C’est devenu une question de territoire.
Qui a encore le droit de construire le Bassin d’Arcachon ? Et à quelles conditions ?
II. UNE RÉALITÉ LOCALE QUI TOUCHE UNE MAJORITÉ SILENCIEUSE
2.1 L'exemple de mon entreprise
La scène est devenue presque banale : chantier en cours, température écrasante, équipe concentrée… et soudain, l’arrêt net.
Pas à cause d’un imprévu technique.
Mais parce que le bruit des outils, en plein après-midi, contrevient à un arrêté municipal tombé comme une guillotine.
Chez nous, ça s’est traduit par des journées entières suspendues.
Des équipes qu’on a dû renvoyer chez elles sans broncher.
Des clients surpris, parfois furieux, qu’on n’ait pas terminé dans les temps.
Et nous, là-dedans ? On absorbe. On s’adapte. Jusqu’à ce que ça ne tienne plus.
Quand on vous interdit de faire votre métier en pleine saison… c’est plus qu’un contretemps.
On nous dit que la France doit travailler plus pour combler des déficits, qu’il faut supprimer des jours fériés et là on nous oblige à ne pas travailler 2 mois. 2 mois pendant lesquels je paye les salaires. Les charges, les taxes.
Et puis pour nous travailleurs de l’extérieur, à la pénibilité de notre métier, on rajoute le fait de ne pas pouvoir l’exercer quand il fait beau beau ?
Bref.
Ces décrets assénés ainsi sont une humiliation déguisée en règlement.
Pas à cause d’un imprévu technique.
Mais parce que le bruit des outils, en plein après-midi, contrevient à un arrêté municipal tombé comme une guillotine.
Chez nous, ça s’est traduit par des journées entières suspendues.
Des équipes qu’on a dû renvoyer chez elles sans broncher.
Des clients surpris, parfois furieux, qu’on n’ait pas terminé dans les temps.
Et nous, là-dedans ? On absorbe. On s’adapte. Jusqu’à ce que ça ne tienne plus.
Quand on vous interdit de faire votre métier en pleine saison… c’est plus qu’un contretemps.
On nous dit que la France doit travailler plus pour combler des déficits, qu’il faut supprimer des jours fériés et là on nous oblige à ne pas travailler 2 mois. 2 mois pendant lesquels je paye les salaires. Les charges, les taxes.
Et puis pour nous travailleurs de l’extérieur, à la pénibilité de notre métier, on rajoute le fait de ne pas pouvoir l’exercer quand il fait beau beau ?
Bref.
Ces décrets assénés ainsi sont une humiliation déguisée en règlement.
2.2 Une situation partagée par des dizaines d'entreprises
Hélas, ce que nous vivons n’a rien d’exceptionnel.
Tous les jours, des artisans du Bassin – maçons, couvreurs, terrassiers – subissent les mêmes blocages. Ils n’en parlent pas.
Par pudeur.
Par peur de passer pour des râleurs. Parce que dans le coin, on a appris à faire avec.
Mais quand un couvreur de Gujan ne peut plus intervenir dans une résidence à cause d’un arrêté flou…
Quand un promoteur doit expliquer à ses acheteurs que la livraison de leur appartement sera repoussée parce qu’on n’a pas le droit de percer en juillet…
Quand une PME annule son mois de juillet et d’août pour ne pas prendre d’amende…
C’est toute une chaîne locale qui trinque en silence.
Mais trop c’est trop.
Tous les jours, des artisans du Bassin – maçons, couvreurs, terrassiers – subissent les mêmes blocages. Ils n’en parlent pas.
Par pudeur.
Par peur de passer pour des râleurs. Parce que dans le coin, on a appris à faire avec.
Mais quand un couvreur de Gujan ne peut plus intervenir dans une résidence à cause d’un arrêté flou…
Quand un promoteur doit expliquer à ses acheteurs que la livraison de leur appartement sera repoussée parce qu’on n’a pas le droit de percer en juillet…
Quand une PME annule son mois de juillet et d’août pour ne pas prendre d’amende…
C’est toute une chaîne locale qui trinque en silence.
Mais trop c’est trop.
2.3 Courber l’échine et encaisser les coups commencent à suffire
Si je parle aujourd’hui, ce n’est pas pour dénoncer.
C’est pour faire entendre une réalité que beaucoup vivent… sans jamais pouvoir la nommer.
Parce qu’à force de se taire, on finit par disparaître.
C’est pour faire entendre une réalité que beaucoup vivent… sans jamais pouvoir la nommer.
Parce qu’à force de se taire, on finit par disparaître.
III. DES ARRÊTÉS QUI CRÉENT PLUS DE FLOU QUE DE PAIX
3.1 Des règles différentes selon les communes
La Teste, Arcachon, Gujan, Le Teich… À quelques kilomètres d’écart, des règles différentes. Ici, les travaux sont autorisés jusqu’à 10h. Là, ils sont interdits tout bonnement du 15 juillet au 20 août. Ailleurs, on tolère certaines interventions discrètes à condition de prévenir la mairie – sauf qu’aucune règle claire n’est affichée.
Des chantiers ont le droit à des dérogations plus de problèmes de bruit pour eux (et vous savez quoi, c’est souvent de grands chantiers qui font le plus de bruit)
Résultat : les professionnels du BTP avancent à l’aveugle.
Ce qui est légal dans une commune peut être verbalisé dans la suivante.
Et personne ne sait vraiment qui a le droit de faire quoi.
Mon entreprise est au Teich mais la mairie de Le Teich nous impose une fermeté de debut juillet à fin août. Doit-on à l’avenir arrêter de prendre des clients dans cette commune ? Dois-je installer mon entreprise ailleurs où travailler n’est pas un délit ?
Des chantiers ont le droit à des dérogations plus de problèmes de bruit pour eux (et vous savez quoi, c’est souvent de grands chantiers qui font le plus de bruit)
Résultat : les professionnels du BTP avancent à l’aveugle.
Ce qui est légal dans une commune peut être verbalisé dans la suivante.
Et personne ne sait vraiment qui a le droit de faire quoi.
Mon entreprise est au Teich mais la mairie de Le Teich nous impose une fermeté de debut juillet à fin août. Doit-on à l’avenir arrêter de prendre des clients dans cette commune ? Dois-je installer mon entreprise ailleurs où travailler n’est pas un délit ?
3.2 Aucune concertation préalable avec les entreprises
Ces arrêtés tombent sans consultation. Ils apparaissent dans un coin du site de la mairie ou sont affichés en mairie sans diffusion claire. Les entreprises ne sont ni informées, ni associées aux décisions. Aucune discussion, aucun compromis.
On découvre les règles quand on se fait arrêter. Littéralement.
Et encore faut-il qu’un artisan ait le réflexe d’aller vérifier dans chaque commune où il intervient. Inutile de dire que dans la vraie vie, ce n’est pas jouable.
On découvre les règles quand on se fait arrêter. Littéralement.
Et encore faut-il qu’un artisan ait le réflexe d’aller vérifier dans chaque commune où il intervient. Inutile de dire que dans la vraie vie, ce n’est pas jouable.
3.3 Effets concrets
Les conséquences ?
Un chaos organisé.
- Des plannings explosés.
- Des sous-traitants qui se désengagent.
- Des clients mécontents qui changent d’artisan.
- Des pénalités de retard sur des marchés privés. (Dérogations pour le publics)
- Et en bout de chaîne : du chiffre d’affaires en moins, des tensions dans les équipes, une perte de crédibilité.
Les arrêtés ne réduisent pas les nuisances : ils cassent la dynamique de travail.
Et que l’on dise pas que c’est une question d’organisation : le droit français ne me permet pas d’envoyer mes gars 2 mois en vacances !
Un chaos organisé.
- Des plannings explosés.
- Des sous-traitants qui se désengagent.
- Des clients mécontents qui changent d’artisan.
- Des pénalités de retard sur des marchés privés. (Dérogations pour le publics)
- Et en bout de chaîne : du chiffre d’affaires en moins, des tensions dans les équipes, une perte de crédibilité.
Les arrêtés ne réduisent pas les nuisances : ils cassent la dynamique de travail.
Et que l’on dise pas que c’est une question d’organisation : le droit français ne me permet pas d’envoyer mes gars 2 mois en vacances !
3.4 Je le ressens comme une injustice
Loin de réduire les tensions, ces mesures créent un sentiment de déconnexion entre les réalités du terrain et les décisions prises en haut.
On parle de bruit, mais on entend surtout le silence des élus face à nos alertes.
On parle de bruit, mais on entend surtout le silence des élus face à nos alertes.
IV. DES CONSÉQUENCES EN CHAÎNE, POUR TOUS !
4.1 Pour les professionnels
Les entreprises du bâtiment ne peuvent plus fonctionner normalement.
Quand 2 mois entiers sont bloqué en pleine haute saison, c’est toute l’organisation qui s’effondre :
- les plannings sont compressés à l’extrême,
- les marges s’évaporent,
- et le stress monte dans les équipes.
Les retards s'accumulent, les pénalités tombent, et l’image professionnelle est écornée.
À force, certains renoncent à prendre des chantiers sur le Bassin en été.
D’autres refusent carrément les appels d’offres. Qui peut leur en vouloir ?
4.2 Pour les particuliers
Ceux qui souhaitent faire rénover leur maison ou faire de simples travaux de ravalement pendant leurs vacances sont eux aussi pris en otage.
- Impossible de faire venir une entreprise.
- Délais doublés.
- Travaux repoussés à l’automne (quand il pleut).
- Coûts qui grimpent.
Et derrière l’irritation des clients, une question qui revient en boucle :
« Pourquoi personne ne nous avait prévenus ? »
4.3 Pour les élus eux-mêmes
En multipliant les arrêtés à visée électoraliste, les communes finissent par entacher leur propre crédibilité.
- Les professionnels locaux se détournent.
- Les résidents s'agacent.
- Et les nouveaux arrivants se demandent dans quoi ils ont mis les pieds.
L’idée de « préserver la tranquillité » finit par produire l’effet inverse : une impression de blocage, de paralysie, d’illogisme.
Un territoire qui se crispe, alors qu’il devrait respirer.
4.4 Pour le Bassin lui-même
À force de compliquer la tâche des entreprises locales, c’est toute une filière qu’on décourage.
Les savoir-faire s’érodent.
Les jeunes ne s’installent plus.
Les artisans préfèrent travailler ailleurs.
Et ceux qui restent font le dos rond… jusqu’à quand ?
Le Bassin d’Arcachon a besoin d’entreprises locales.
Mais pour ça, il faut leur laisser une place. Et surtout : les écouter.
Les entreprises du bâtiment ne peuvent plus fonctionner normalement.
Quand 2 mois entiers sont bloqué en pleine haute saison, c’est toute l’organisation qui s’effondre :
- les plannings sont compressés à l’extrême,
- les marges s’évaporent,
- et le stress monte dans les équipes.
Les retards s'accumulent, les pénalités tombent, et l’image professionnelle est écornée.
À force, certains renoncent à prendre des chantiers sur le Bassin en été.
D’autres refusent carrément les appels d’offres. Qui peut leur en vouloir ?
4.2 Pour les particuliers
Ceux qui souhaitent faire rénover leur maison ou faire de simples travaux de ravalement pendant leurs vacances sont eux aussi pris en otage.
- Impossible de faire venir une entreprise.
- Délais doublés.
- Travaux repoussés à l’automne (quand il pleut).
- Coûts qui grimpent.
Et derrière l’irritation des clients, une question qui revient en boucle :
« Pourquoi personne ne nous avait prévenus ? »
4.3 Pour les élus eux-mêmes
En multipliant les arrêtés à visée électoraliste, les communes finissent par entacher leur propre crédibilité.
- Les professionnels locaux se détournent.
- Les résidents s'agacent.
- Et les nouveaux arrivants se demandent dans quoi ils ont mis les pieds.
L’idée de « préserver la tranquillité » finit par produire l’effet inverse : une impression de blocage, de paralysie, d’illogisme.
Un territoire qui se crispe, alors qu’il devrait respirer.
4.4 Pour le Bassin lui-même
À force de compliquer la tâche des entreprises locales, c’est toute une filière qu’on décourage.
Les savoir-faire s’érodent.
Les jeunes ne s’installent plus.
Les artisans préfèrent travailler ailleurs.
Et ceux qui restent font le dos rond… jusqu’à quand ?
Le Bassin d’Arcachon a besoin d’entreprises locales.
Mais pour ça, il faut leur laisser une place. Et surtout : les écouter.
V. LE PARADOXE D’UN TERRITOIRE FIGÉ PAR PEUR DU BRUIT
5.1 Une carte postale sous cloche
Le Bassin attire, fascine, fait rêver. Et pour cause : paysages sublimes, douceur de vivre, patrimoine naturel préservé.
Mais à force de vouloir figer cette image d’Épinal, on transforme le territoire en carte postale… interdite de toucher.
Pas de bruit, pas de poussière, pas de camion. Pas de chantier.
On veut des maisons impeccables, mais pas de maçons.
Des façades rénovées, mais pas d’échafaudages.
Des rues refaites, mais sans travaux.
Ce rêve d’un Bassin « parfait », sans activité, sans outils, sans gestes… est un mirage.
Et ceux qui vivent ici à l’année le savent très bien.
5.2 Une fracture entre ceux qui profitent, ceux qui habitent, et ceux qui construisent
Derrière cette mise sous cloche estivale, une fracture grandit.
- Il y a ceux qui viennent deux semaines, et veulent du silence à tout prix.
- Il y a ceux qui y vivent à l’année, et doivent s’adapter en permanence.
- Et il y a ceux, comme nous, qui façonnent ce territoire chaque jour… mais à qui l’on dit maintenant de se faire oublier.
On n’oppose pas ici les uns aux autres.
Mais on remarque que les règles sont faites par ceux qui n’ont pas besoin de les appliquer.
Et ça finit par se voir.
5.3 Une perte de sens du mot "protection"
Protéger le Bassin, ce n’est pas empêcher toute activité.
Ce n’est pas interdire les outils. Ce n’est pas faire taire ceux qui construisent.
C’est permettre à un territoire de vivre, d’évoluer, de se transmettre.
C’est respecter autant la nature que ceux qui y travaillent.
C’est chercher l’équilibre, pas l’effacement.
Aujourd’hui, l’obsession du silence est en train d’effacer une partie de ce qui rend ce territoire vivant.
Le Bassin attire, fascine, fait rêver. Et pour cause : paysages sublimes, douceur de vivre, patrimoine naturel préservé.
Mais à force de vouloir figer cette image d’Épinal, on transforme le territoire en carte postale… interdite de toucher.
Pas de bruit, pas de poussière, pas de camion. Pas de chantier.
On veut des maisons impeccables, mais pas de maçons.
Des façades rénovées, mais pas d’échafaudages.
Des rues refaites, mais sans travaux.
Ce rêve d’un Bassin « parfait », sans activité, sans outils, sans gestes… est un mirage.
Et ceux qui vivent ici à l’année le savent très bien.
5.2 Une fracture entre ceux qui profitent, ceux qui habitent, et ceux qui construisent
Derrière cette mise sous cloche estivale, une fracture grandit.
- Il y a ceux qui viennent deux semaines, et veulent du silence à tout prix.
- Il y a ceux qui y vivent à l’année, et doivent s’adapter en permanence.
- Et il y a ceux, comme nous, qui façonnent ce territoire chaque jour… mais à qui l’on dit maintenant de se faire oublier.
On n’oppose pas ici les uns aux autres.
Mais on remarque que les règles sont faites par ceux qui n’ont pas besoin de les appliquer.
Et ça finit par se voir.
5.3 Une perte de sens du mot "protection"
Protéger le Bassin, ce n’est pas empêcher toute activité.
Ce n’est pas interdire les outils. Ce n’est pas faire taire ceux qui construisent.
C’est permettre à un territoire de vivre, d’évoluer, de se transmettre.
C’est respecter autant la nature que ceux qui y travaillent.
C’est chercher l’équilibre, pas l’effacement.
Aujourd’hui, l’obsession du silence est en train d’effacer une partie de ce qui rend ce territoire vivant.
VI. ET SI ON PASSAIT À UNE RÉGULATION INTELLIGENTE ?
6.1 Proposition 1 : Aménagement concerté des horaires
Ce que nous demandons n’est pas révolutionnaire :
➡️ Pouvoir travailler aux heures les plus efficaces, sans gêner les riverains.
Pourquoi ne pas imaginer un système souple, défini avec les professionnels du secteur, et non contre eux ?
Par exemple :
- autoriser certains travaux discrets en fin de matinée ou en début d’après-midi,
- prévoir des créneaux élargis sur certains jours,
- ajuster les horaires selon les zones (résidentielles, commerciales, non habitées).
Aujourd’hui, on sanctionne aveuglément.
Demain, on pourrait adapter intelligemment.
6.2 Proposition 2 : Création d'une charte entre communes et pros
Le vrai problème, ce n’est pas la volonté de réguler.
C’est l’absence de cadre clair et partagé.
Ce qu’il manque ? Une charte intercommunale avec :
- un socle commun de règles pour les 12 communes du Bassin,
- des droits et devoirs équilibrés (professionnels / riverains),
- un outil de dialogue permanent avec les acteurs du terrain.
On ne peut pas continuer avec 12 mairies = 12 règlements = 12 risques de verbalisation.
6.3 Proposition 3 : Système de dérogation simplifié et transparent
Quand une entreprise doit livrer un chantier avant la rentrée, elle a besoin de clarté.
Pas d’une chasse au trésor administrative.
Mettre en place un système de dérogation rapide, digitalisé, avec réponse en 48h serait un changement simple… mais structurant.
- Plus de visibilité.
- Moins de stress.
- Une relation assainie entre les entreprises et les communes.
Et surtout : du respect mutuel.
6.4 Appel au dialogue
Ce que nous voulons, ce n’est pas l’anarchie.
Ce que nous refusons, c’est l’interdiction aveugle.
Nous sommes prêts à participer à une concertation.
À signer des engagements.
À prendre nos responsabilités.
Mais encore faut-il que quelqu’un en face tende la main.
Ce que nous demandons n’est pas révolutionnaire :
➡️ Pouvoir travailler aux heures les plus efficaces, sans gêner les riverains.
Pourquoi ne pas imaginer un système souple, défini avec les professionnels du secteur, et non contre eux ?
Par exemple :
- autoriser certains travaux discrets en fin de matinée ou en début d’après-midi,
- prévoir des créneaux élargis sur certains jours,
- ajuster les horaires selon les zones (résidentielles, commerciales, non habitées).
Aujourd’hui, on sanctionne aveuglément.
Demain, on pourrait adapter intelligemment.
6.2 Proposition 2 : Création d'une charte entre communes et pros
Le vrai problème, ce n’est pas la volonté de réguler.
C’est l’absence de cadre clair et partagé.
Ce qu’il manque ? Une charte intercommunale avec :
- un socle commun de règles pour les 12 communes du Bassin,
- des droits et devoirs équilibrés (professionnels / riverains),
- un outil de dialogue permanent avec les acteurs du terrain.
On ne peut pas continuer avec 12 mairies = 12 règlements = 12 risques de verbalisation.
6.3 Proposition 3 : Système de dérogation simplifié et transparent
Quand une entreprise doit livrer un chantier avant la rentrée, elle a besoin de clarté.
Pas d’une chasse au trésor administrative.
Mettre en place un système de dérogation rapide, digitalisé, avec réponse en 48h serait un changement simple… mais structurant.
- Plus de visibilité.
- Moins de stress.
- Une relation assainie entre les entreprises et les communes.
Et surtout : du respect mutuel.
6.4 Appel au dialogue
Ce que nous voulons, ce n’est pas l’anarchie.
Ce que nous refusons, c’est l’interdiction aveugle.
Nous sommes prêts à participer à une concertation.
À signer des engagements.
À prendre nos responsabilités.
Mais encore faut-il que quelqu’un en face tende la main.
VII. CONCLUSION - REDONNER LEUR PLACE À CEUX QUI CONSTRUISENT LE TERRITOIRE
7.1 Rappel du paradoxe
On nous dit que le Bassin doit être préservé. Qu’il faut en protéger le calme, l’atmosphère, l’harmonie.
Très bien.
Mais aujourd’hui, ce sont justement ceux qui œuvrent pour entretenir, rénover, améliorer ce territoirequi se retrouvent bloqués.
Ceux qui façonnent, à force d’heures et de poussière, sont sommés de se taire.
Ce n’est plus une mesure de tranquillité.
C’est devenu une négation de l’activité locale.
7.2 Appel collectif
Cet article n’est pas une tribune personnelle.
C’est un appel lancé au nom de tous ceux qui vivent de ce territoire, mais ne le possèdent pas.
On ne demande pas à faire du bruit pour le plaisir.
On demande à ce que ce bruit soit défini, normé.
On demande simplement à exercer notre métier dans le respect, la clarté, et la dignité.
Et si ce sujet trouve un écho chez vous — artisans, habitants, élus ou simples observateurs — alors que cette parole circule.
Parce que le silence imposé ne construit rien.
Et que le dialogue, lui, fait avancer tout le monde.
7.3 Dernier mot
On ne demande pas de privilège. On est ok avec le tourisme. Ok avec le droit des politiciens et élus.
On demande juste le droit de continuer à bâtir ce territoire avec respect. (Et un peu de reconnaissance).
Ce sujet me touche personnellement et professionnellement.
Ce sujet vous touche aussi, vous citoyens résidents et électeurs, propriétaires de biens que vous voulez améliorer, vous les professionnels du bassin et artisans de la construction locale, vous les promoteurs et vous les familles de ces travailleurs qu’il faudrait cacher en été.
La preuve que cette problématique soulevée n’est pas une plainte du seul Brice Lizé, patron de LBTP et entrepreneur du bassin d’Arcachon depuis 20 ans ⤵️
- Des centaines de milliers de gens ont réagi
- France 3 a réagi
- BFMTV a réagi
- TF1 a réagi
➡️ Et vous, quand est-ce que vous réagissez ?
DANS MES RÉSEAUX
DANS DES RÉSEAUX DE RELAIS
DANS LA PRESSE RÉGIONALE ET NATIONALE
On nous dit que le Bassin doit être préservé. Qu’il faut en protéger le calme, l’atmosphère, l’harmonie.
Très bien.
Mais aujourd’hui, ce sont justement ceux qui œuvrent pour entretenir, rénover, améliorer ce territoirequi se retrouvent bloqués.
Ceux qui façonnent, à force d’heures et de poussière, sont sommés de se taire.
Ce n’est plus une mesure de tranquillité.
C’est devenu une négation de l’activité locale.
7.2 Appel collectif
Cet article n’est pas une tribune personnelle.
C’est un appel lancé au nom de tous ceux qui vivent de ce territoire, mais ne le possèdent pas.
On ne demande pas à faire du bruit pour le plaisir.
On demande à ce que ce bruit soit défini, normé.
On demande simplement à exercer notre métier dans le respect, la clarté, et la dignité.
Et si ce sujet trouve un écho chez vous — artisans, habitants, élus ou simples observateurs — alors que cette parole circule.
Parce que le silence imposé ne construit rien.
Et que le dialogue, lui, fait avancer tout le monde.
7.3 Dernier mot
On ne demande pas de privilège. On est ok avec le tourisme. Ok avec le droit des politiciens et élus.
On demande juste le droit de continuer à bâtir ce territoire avec respect. (Et un peu de reconnaissance).
Ce sujet me touche personnellement et professionnellement.
Ce sujet vous touche aussi, vous citoyens résidents et électeurs, propriétaires de biens que vous voulez améliorer, vous les professionnels du bassin et artisans de la construction locale, vous les promoteurs et vous les familles de ces travailleurs qu’il faudrait cacher en été.
La preuve que cette problématique soulevée n’est pas une plainte du seul Brice Lizé, patron de LBTP et entrepreneur du bassin d’Arcachon depuis 20 ans ⤵️
- Des centaines de milliers de gens ont réagi
- France 3 a réagi
- BFMTV a réagi
- TF1 a réagi
➡️ Et vous, quand est-ce que vous réagissez ?
DANS MES RÉSEAUX
DANS DES RÉSEAUX DE RELAIS
DANS LA PRESSE RÉGIONALE ET NATIONALE